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Volume XXV • Numéro 63 • 2019 (Already published) |
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Les experts |
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Qui sont les experts ? Comment les identifier ? Comment les mobiliser ? Voilà comment on pourrait résumer l’essentiel de la thématique de ce numéro qui est le fruit d’un groupe de travail qui s’est réuni pendant plusieurs années dans le cadre de l’association AGECSO Association Gestion des Connaissances Société et Organisation sous la responsabilité du professeur Pascal Lièvre de l’Université de Clermont Auvergne. Cette question de l’expert prend une valeur grandissante dans les entreprises dans le contexte de l’émergence de l’économie de la connaissance. C’est à partir du moment où la connaissance devient un enjeu essentiel en matière de création de la valeur pour l’entreprise que se pose la question de celui qui détient cette connaissance, que se pose la question de son identification et de sa mobilisation. C’est l’objet de ce numéro spécial de vous proposer un panorama de la littérature autour de ces questions. |
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Voir sur CAIRN |
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Titre : |
Les experts |
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Auteur(s) : |
Pascal LIÈVRE |
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Résumé : |
L’objet de cette introduction est de rappeler dans un premier temps dans quel cadre théorique émerge cette figure de l’expert en sciences de gestion et indépendamment de donner un aperçu des travaux existants dans le champ de la psychologie mais aussi celui de la sociologie. Dans un deuxième temps, nous pointons les réflexions qui ont conduit à la création d’un atelier épistémique autour de cette thématique dans le cadre de l’Association internationale de Gestion des Connaissances pour la Société et les Organisations (AGECSO). Dans un troisième temps, nous empruntons une définition inclusive de l’expert dans les organisations en distinguant et articulant une dimension cognitive et sociale Enfin, nous présentons et positionnons les contributions à ce numéro spécial en référence avec cette perspective théorique. |
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Mots clés: |
économie de la connaissance, expert, dimension cognitive, dimension sociale |
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Pages : |
5 - 9 |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.063.0005 |
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Type : |
Introduction |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2019-63-page-5.htm |
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Titre : |
L’expert au sein des organisations : définition et cadrage théorique |
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Auteur(s) : |
Jean-Philippe BOOTZ, Pascal LIÈVRE, Eric SCHENK |
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Résumé : |
Les experts constituent depuis quelques années une figure de plus en plus incontournable au sein des organisations. En particulier, l’avènement de l’économie fondée sur les connaissances a propulsé cet acteur au centre des préoccupations dans la mesure où il joue un rôle clé dans les processus d’innovation. Les processus visant le développement et la valorisation des experts tendent ainsi à se multiplier. Si les démarches menées dans ce sens sont louables, elles souffrent fréquemment d’un déficit d’analyse et de compréhension des composants fondamentaux de l’expertise. En effet la qualification d’expert est souvent en pratique associée au nombre d’années d’expériences ou envisagée uniquement en lien avec des compétences techniques, de sorte qu’une confusion généralisée apparait entre expert et expérience et entre expert et spécialiste, ce qui pose des problèmes managériaux. Dans ce cadre, notre contribution vise à proposer un modèle définitionnel de l’expert au sein des organisations. La lecture des approches de l’expert en psychologie, en knowledge management ou en sociologie nous conduit à caractériser l’expert par une dimension à la fois cognitive et sociale qui sont ici regroupées au sein d’un cadre unique. L’expert est ainsi appréhendé comme un individu qui dispose d’une compétence à analyser et résoudre des situations diverses et non triviales en s’appuyant sur une capacité à combiner et à mobiliser rapidement connaissances scientifiques et expérientielles. Il dispose, par ailleurs, d’une légitimité sociale qui repose soit sur des signaux forts (appartenance à une structure formelle institutionnelle) soit sur des signaux faibles (au sein de réseaux informels auto-organisés). |
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Mots clés: |
expert, connaissance expérientielle, connaissance scientifique, légitimité, communauté |
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Pages : |
13 - 25 |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.063.0011 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2019-63-page-11.htm |
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Titre : |
L’ancrage expérientiel de l’expertise managériale. Le cas d’un chef de mission de simulation d’exploration spatiale |
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Auteur(s) : |
Emmanuel BONNET |
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Résumé : |
Cet article questionne la possibilité de fonder l’expertise managériale sur l’expérience. L’ancrage expérientiel de l’expertise managériale ne va pas de soi. Si l’expérience vécue peut être considérée comme une source d’apprentissage, sa contribution à la construction de connaissances expertes en management semble beaucoup moins évidente. Certaines critiques ont mis en évidence une tendance idéologique à réifier le management dans un corpus de connaissances génériques qui ne tient pas compte des pratiques singulières. L’enjeu de cet article consiste moins à alimenter le contenu d’un tel corpus que d’appréhender l’expertise à partir d’un ancrage expérientiel. Une perspective pragmatiste est ici privilégiée pour aborder l’expertise comme une activité cognitive, incarnée et située. Notre terrain est la simulation d’une mission d’exploration martienne dans une station située dans le désert de l’Utah. Adoptant une démarche d’ethnographie organisationnelle, cet article se concentre sur la pratique du chef de mission. Cette pratique d’abord considérée comme énigmatique par l’équipage, compose avec un collectif qui se déploie selon différentes orientations. Les résultats permettent de rompre avec certaines idées tenues pour acquises concernant le contenu intrinsèque de l’expertise managériale et renforcent l’importance de la pluralité des manières de vivre une expérience pour l’accomplissement d’une action collective en situation d’exploration. Sur cette base, nous soulignons une approche alternative à l’apprentissage traditionnel du management. |
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Mots clés: |
apprentissage, connaissances expertes, ethnographie organisationnelle, pratique managériale, pragmatisme |
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Pages : |
27 - 43 |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.063.0027 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2019-63-page-27.htm |
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Titre : |
Labellisation et pratiques des consultants en prévention des risques psychosociaux : de l’expert institutionnel à l’expert politique |
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Auteur(s) : |
Tarik CHAKOR |
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Résumé : |
L’objectif de cet article est d’analyser un mode de labellisation des consultants en prévention des risques psychosociaux (RPS), et de le confronter aux pratiques effectives de ces nouvelles figures expertes. Champ de connaissances à la fois complexe et stratégique, les RPS font état d’un périmètre conceptuel et terminologique flou : ces risques peuvent faire l’objet d’une approche restrictive, tendant à individualiser le risque, limiter la responsabilité de l’employeur et soigner le travailleur d’une part ; et d’une approche élargie, appréhendant la dimension organisationnelle du risque, étendant la responsabilité de l’employeur et soignant le travail et son organisation d’autre part. Cette double lecture, combinée aux jeux de pouvoir et rapports de force entre employeurs et représentants du personnel et à l’hypermédiatisation de ces nouveaux risques professionnels (troubles musculo-squelettiques, burn-out, harcèlement, etc.), ont progressivement accordé une place centrale aux consultants externes, avec la constitution progressive d’un marché du conseil et de l’expertise en prévention des RPS. Notre étude exploratoire, menée au sein du réseau de consultants i3r PACA animé par un triptyque institutionnel (DIRECCTE, CARSAT, ARACT), nous a permis dans un premier temps d’étudier un mode de labellisation de consultants : la labellisation « i3r PACA », donnant naissance à l’expert institutionnel en RPS. Dans un second temps, nous avons interrogé 31 consultants de ce réseau (sur 33) autour de leurs pratiques de prévention co-constructives, adaptatives et/ ou militantes, qui font émerger la figure de l’expert politique. Notre discussion s’attachera à interroger les nouvelles formes hybrides entre expert institutionnel et expert politique, notamment au regard de la marchandisation du conseil et de l’expertise en RPS. |
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Mots clés: |
RPS, consultants, experts, prévention, labellisation |
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Pages : |
45 - 61 |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.063.0045 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2019-63-page-45.htm |
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Titre : |
Identification d’experts des marchés financiers |
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Auteur(s) : |
Stéphane CELLIER-COURTIL |
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Résumé : |
L’objet de cette contribution est de rendre compte du cheminement opéré concernant l’identification d’un expert des marchés financiers. Ce travail a été entrepris dans le cadre d’une thèse dont l’objectif était une analyse des connaissances effectivement mobilisées par des acteurs de l’industrie financière afin de comprendre leurs choix d’investissement en valeurs mobilières dans un contexte de prise de décision en situation naturelle. Au cours de cette entreprise, il est apparu nécessaire de clarifier une définition de la notion d’expert des marchés financiers. Cette conception s’est construite dans le temps et suite à de multiples rencontres avec les acteurs de la finance. La base initiale de notre questionnement repose sur le fait qu’un expert des marchés financiers est une personne qui investit une épargne et en subit l’ensemble des conséquences tant financières, psychologiques ou de réputation. Notre itération s’est appuyée sur le corpus théorique développé par le Naturalistic Decision Making. Celui-ci permet à la fois de dégager des critères qui visent à identifier un expert via la reconnaissance par des pairs mais aussi de mieux préciser les caractéristiques de cette expertise via l’aptitude à distinguer des situations typiques, l’habilité à faire des différences et enfin la capacité à construire des histoires pour rendre compte des situations. En conclusion, nous dégageons quelques particularités de l’expert des marchés financiers qui constitue un contexte où se côtoient de l’évolutivité, de l’incertitude et du risque. |
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Mots clés: |
investigation, experts, marchés financiers, actions, prise de décision en situation naturelle |
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Pages : |
63 - 74 |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.063.0063 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2019-63-page-63.htm |
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Titre : |
La sensibilité, vecteur de l’expertise : le cas des joueurs de volley-ball |
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Auteur(s) : |
Michel RECOPE, Hélène FACHE, Sandra RMADI SAID |
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Résumé : |
Notre contribution, adossée à des recherches conduites en raison d’insatisfactions issues du terrain de la formation en volley-ball, s’efforce d’investir un aspect méconnu favorisant l’accès à l’expertise. Elle s’inscrit dans les prolongements récents de l’approche énactive et de la philosophie de la vie, des normes et des valeurs de Canguilhem. Nous étudions l’activité de deux volleyeurs experts au moyen d’observations systématiques et d’entretiens d’autoconfrontation. La confrontation des matériaux comportementaux et des verbatim met en évidence une cohérence propre commune aux deux joueurs, mais également à certains novices, ceux précisément qui performent et progressent davantage que les autres. Les résultats suggèrent que la sensibilité à est, au fondement de cette cohérence, un vecteur crucial de l’expertise. Elle est l’entité intégrant affectivité, cognition et motricité, ainsi que l’instance de la mobilisation de la personne vers ce qui lui importe. Les experts et certains novices ont une sensibilité à commune et nous détaillons les raisons pour lesquelles celle-ci favorise l’accès à l’expertise. L’expert et le novice ne doivent plus être considérés comme des opposés, car leur activité peut être orientée par une même sensibilité à ; il y a lieu de distinguer et de relier deux axes d’analyse : celui de la sensibilité et celui de l’expertise. Nous défendons le principe que mieux comprendre l’expertise, c’est comprendre les conditions qui la favorisent pour tenter de concevoir une formation visant son accès. |
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Mots clés: |
activité, expertise, formation, sensibilité, volley-ball |
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Pages : |
75 - 96 |
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DOI : |
https://doi.org/10.3917/rips1.063.0075 |
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Type : |
Research paper |
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URL Cairn: |
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2019-63-page-75.htm |
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